The Colour of Magic

The Colour of Magic est le premier roman de Terry Pratchett dans l’univers du Discworld, cette planète en forme de disque qui repose sur le dos de quatre éléphants et qui sont eux-même debouts sur la carapace d’une tortue géante qui flotte dans l’espace.

Avec une base comme celle-ci, Terry Pratchett introduit une réalité qui essaie de s’éloigner le plus possible de la nôtre. Les lois de la physique peuvent être trompeuses, la magie est très difficile d’accès et les interventions divines existent plus au sens propre qu’au figuré. En plus de présenter un monde complètement loufoque, The Colour of Magic veut aussi à la fois redéfinir la fantaisie et la parodier puisque le livre est parsemé d’humour et n’hésite pas à réécrire les règles du genre tout en s’en moquant gentiment.

Dans cette première aventure, le monde de Pratchett est présenté au lecteur principalement à travers les yeux de Rincewind, un magicien fainéant, qui se retrouve à veiller sur la sécurité de Twoflower, le premier touriste du Discworld. Les deux comparses vivront des péripéties rocambolesques qui les feront voyager et découvrir une multitude d’endroits et de personnages saugrenus (mention spéciale à la malle « mille-pattes » de Twoflower, de loin le personnage le plus rigolo du roman). Tout ceci est un moyen pour l’auteur de jeter les bases de son univers et de le présenter au lecteur.

On peut peut-être douter de l’accès à un roman qui demande d’être un tant soit peu familier avec les concepts du genre fantaisiste, mais l’écriture reste simple et, malgré la complexité que l’écrivain veut injecter dans son oeuvre, se lit très bien et va droit au but sans risquer d’étouffer l’intrigue. Drôle et charmant, Terry Pratchett signe avec The Colour of Magic une première étape dans son immense saga.