Avec Jojo’s Bizarre Adventure, le prolifique Takashi Miike signe son 101e long-métrage. Adapté d’un manga, Jojo est un étudiant qui a la faculté d’invoquer une Stand; sorte d’avatar qui vit en lui et qui lui confère des supers pouvoirs. Malheureusement pour lui, il n’est pas le seul à avoir un tel don.
Avec Jojo, Takashi Miike essaie de recréer le succès qu’il a eu avec Phoenix Wright. Dans les deux cas, il s’agit de retranscrire l’univers des mangas et des animés japonais avec tous les codes et les clichés qui les accompagnent, chevelures loufoques comprises. Le résultat est plutôt tiède voire peu mémorable. Là où Phoenix Wright avait réussi à parler aux néophytes et donner le goût de découvrir les jeux, Jojo est une adaptation qui parle seulement aux fans de la première heure. Quand certains personnages clés font leur introduction, on peut clairement déceler dans la salle de projection les téléspectateurs qui connaissent l’univers par leurs applaudissements discrets. Mais le film ne décolle pas plus que ça et tient les nouveaux venus et ceux qui aimeraient en apprendre plus sur le monde de Jojo à l’écart.
À noter que le titre complet du film est Jojo’s Bizarre Adventure : Diamond is Unbreakable Chapter I et effectivement le film se termine avec un rideau bien ouvert pour une suite. Cependant, vu l’aspect un peu plat du film, il n’y a tout simplement pas assez de viande dans le scénario pour pousser l’aventure plus loin. Certes c’est drôle par moment. Les effets spéciaux et les coupes de cheveux sont bien faits. Les acteurs jouent correctement leurs personnages. Mais c’est tout. Aussitôt vu, aussitôt oublié. N’est pas Phoenix Wright qui veut.
La Critique du Moment 