Suliman est père de famille aux allures modernes qui tient à ce que sa fille réussisse ses études. Jalila, la mère, est la représentation même du traditionalisme arabe et elle voit rouge quand elle apprend que sa fille fréquente un garçon à l’université.
Au début du film, Suliman se marie à sa deuxième femme et délaisse petit à petit sa première famille. Un choix cruel que Jalila n’acceptera pas. Sand Storm est un film qui mise sur les apparences trompeuses : le père ouvert d’esprit, mais mou et soumis à sa réputation devant ses voisins; la mère ferme, mais juste qui en sait bien plus sur les injustices faites aux femmes et tente de protéger sa fille.
Malheureusement, ce revirement de situation n’est pas assez pour faire du film un chef-d’oeuvre du genre. Il donne surtout l’impression que peu importe le pays arabe, les conflits sont universels : clash culturel et générationnel. Des thèmes déjà vus et revus en mieux dans des films comme Osama, Persepolis et Mustang. Plus le film avance, plus on regarde sa montre en espérant que ce sera bientôt fini.
Le film est sans doute bien réalisé et les acteurs jouent sans doute bien leurs rôles, mais Sand Storm ne possède pas un souffle qui lui est propre et qui convainc le téléspectateur que cette histoire est particulière et valait la peine d’être racontée. On pourra cependant au moins saluer le fait que les arabes israeliens ont droit à une place dans le cinéma de leur pays.
La Critique du Moment 